effet indesirable
LES CRISES DE "REJET"
L'organisme se comporte envers le greffon cardiaque comme il le fait envers tout corps étrnager : il tente de le détruire et de le rejeter. Le système immunitaire du receveur déclenche une "réaction de refus" de l'organe greffé dont les cellules ne sont pas compatibles.Le rejet se produit par "crises", avec des dates préférentielles : le huitième jour, la fin du premier mois et, d'une façon variable, pendant la première année. Ultérieurement, les crises semblent diminuer d'intensité et de fréquence, comme si une certaine tolérance s'installait entre le greffon et son hôte.
DEPISTER LE REJET"La détection du rejet demande des examens répétés : cliniques, électrocardiographiques, échographiques, biologiques et sanguins spécialisés. C'est surtout le prélèvement périodique d'un fragment de tissu du coeur transplanté qui permet de dépister précocement la réaction de rejet : c'est ce qu'on appelle la "biopsie". Le tissu ainsi prélevé et analysé peut révéler une infiltration de lymphocytes (petits globules blancs) dans le muscle cardiaque (myocarde) et la présence de microthrombus (petits caillots) dans les capillaires.En effet, la réaction immunitaire, à l'origine du rejet, s'exprime par une production de plus en plus importante de lymphocytes qui envahissent le tissu du coeur greffé, détruisent les cellules contractiles du myocarde, infiltrent les fibres des parties vitales du coeur et en perturbent les fonctions essentielles jusqu'à sa défaillance (insuffisance cardiaque).
LE TRAITEMENT IMMUNODEPRESSEURPour lutter contre le phénomène de rejet, il est nécessaire de mettre en oeuvre immédiatement un traitement dit "immunodépresseur" combinant plusieurs médicaments anti-rejet : cortisone, imurel, ciclosporine.La cortisone, anti-inflammatoire connu, agit sur les systèmes de défense de notre organisme contre toute agression.L'imurel fait baisser le taux de globules blancs.La ciclosporine est le médicament majeur du traitement. Elle agit sur une population très spécifique de globules blancs : les lymphocytes T. Elle n'atteint pas les autres, ce qui sauvegarde les défenses de l'organisme.
EVITER LES INFECTIONSL'emploi d'un traitement immunodépresseur affaiblit la défense de l'organisme contre les infections. Il est nécessaire, pour éviter ces infections, de respecter de strictes consignes d'isolement pendant environ trois semaines, et de rechercher quotidiennement et minutieusement la possibilité de foyers infectieux.
A LA SORTIE DE L'HOPITALUne surveillance régulière est instaurée, par la transmission immédiate de tout fait inhabituel au centre de transplantation, et par un examen complet une fois par semaine pendant les quatre premiers mois, ensuite une fois tous les quinze jours pendant la première année et une fois toutes les trois semaines ou tous les mois les années suivantes.( extrait dusite:distrimed